Il existe différents degrés d’inclusion dans l’écriture, choisissez le vôtre !

L’importance de l’écriture inclusive pour l’équité sociale

Je ne reviendrai pas sur la nécessité de l’écriture inclusive, d’autres l’ont déjà fait bien mieux que moi, et de manière scientifique. [1]

Les différentes formes d’écriture inclusive

Quand j’ai suivi les formations sur l’écriture inclusive, j’ai appris qu’il y avait des formulations de double mention, comme quand le Général de Gaulle disait « Françaises, Français ! », et d’épicènes, comme quand on dit « le personnel » au lieu de « les collaboratrices et les collaborateurs ». Ces formulations permettent d’inclure l’ensemble des personnes qui lisent le message (hé vous avez noté la formulation inclusive avec « personnes »?).

C’est la manière la plus simple d’écrire de manière inclusive, même si ça demande un temps d’adaptation pour y arriver.

Ensuite, il y a des formulations plus ambitieuses :

• Celles qui veulent marquer de manière plus visible l’inclusion, comme le point médian (marqué•es), la parenthèse (marqué(e)), voire le slash (marqué/e)
• Celles qui veulent faire évoluer l’orthographe avec des mots hybrides, comme celleux ou toustes

Enfin, l’écriture inclusive peut aussi porter sur le vocabulaire, comme par exemple éviter de confondre noires (liées à la couleur) et africaines (liées au continent), américains (liés au continent) et Etatsuniens (liés au pays) ; et si vous écrivez « noir américain », écrivez alors aussi « blanc américain », que votre dissociation soit bien descriptive et non ethnocentrée.

Les raccourcis de langage cachent la beauté de nos diversités et réduisent ainsi nos imaginaires, c’est dommage.

La question du point médian

L’écriture porte évidemment un message politique : plus vous écrivez au « masculin neutre », plus vous serez conservateur, et plus vous écrivez avec de nouvelles orthographes, plus vous vous placez dans le changement.

L’écriture est aussi en premier lieu un outil de communication. Modifier la forme des mots avec le point médian, les parenthèses ou le slash diminuent de facto la lisibilité de vos écrits. Donc on peut les utiliser, mais pour vous adresser au grand public, c’est vraiment quand on n’a pas le choix, comme dans des titres. Sinon il vaut mieux préférer des formes d’inclusion sans changer la graphie (ce qui demande plus réfléchir, je sais bien).

En pratique

Pour vous y aider, des outils existent :

• Outils libres
  • Un glossaire québécois
  • Un guide belge de rédaction inclusive
  • Outil de conversion en écriture inclusive

• Outils professionnels
  • Anne Vervier met à disposition un excellent document récapitulatif des différentes méthodes de l’écriture inclusive
  • L’Inclunyme est l’encyclopédie des adjectifs éponymes, je vous en avais déjà parlé

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A lire aussi :

[1] En 2022, la québécoise Océane Couillaud a rassemblé dans son mémoire de master les études les plus récentes sur l’importance de l’écriture inclusive.