Isabella Lenarduzzi est la Meryl Streep des entrepreneuses : elle a commencé très tôt et, mine de rien, est en train d’imprimer sa patte en profondeur sur l’évolution de nos entreprises.

Isabella et moi nous connaissons depuis bientôt 20 ans. C’est d’abord son énergie, son sourire et sa détermination qui m’ont marquée. C’est ensuite sa persévérance, sa créativité et sa gentillesse qui m’ont inspirée.

Fille d’innovateur social, elle a dès ses études plongé dans le bain de l’entreprenariat. C’est son premier mariage qui l’a transformée en féministe déterminée ; quand elle a réussi à (s’)en sortir, elle a créé Jump.

Jump a pour objectif d’aider les entreprises à se structurer pour valoriser le travail des femmes. Et Isabella Lenarduzzi n’a pas froid aux yeux : elle asperge les ministres et les grandes entreprises pour qu’ils se mouillent et s’engagent à évoluer sur ce chemin. Elle sensibilise les fonds d’investissement, intervient régulièrement dans la presse économique, participe aux manifestations féministes et organise des événements dédiés. Avec le confinement dû au COVID, Jump s’est réinventée en développant des formations en e-learning, « un succès! », m’a-t-elle confié.

Les hommes à la tête des fonds d’investissement rechignent à contribuer à faire développer une entreprise qui éloigne les femmes de leur cuisine (sic) ; le sous-investissement est chronique dans les entreprises fondées par des femmes. Pourtant, les entreprises dirigées par les femmes sont plus rentables, et survivent mieux aux crises [1].

Bref, il est temps d’éloigner les hommes misogynes des fonds d’investissement, ils risquent trop de manquer d’éthique professionnelle, d’autant que les femmes semblent aussi être de meilleures investisseuses. [2]

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A lire :

[1] Banque européenne d’investissement – Les entrepreneuses : notre plus grand atout

[2] Placements : « Les performances des femmes ont tendance à surpasser celles des hommes »